PLANET ARTS

Planet'arts retrace la création de l'association des racon'arts qui vise à promouvoir et developper le spectacle vivant et favorise l'usage de la citoyenneté des personnes handicapées dans la participation à la vie associative.

17.10.06

Journal de bord (cafard de norbert)

MERCREDI 20 SEPTEMBRE 2006 :

" Valérie a « crisé » en rentrant à Dunant. Peut être que c’était trop intense émotivement. Elle se sentait plutôt bien portée par el groupe et l’effet choral. Peut être que la rupture du retour sur son lieu de vie fut trop brutale. On a bien fait de prévoir une journées (jeudi) de repos.
Il est vrai que nous sommes tous très concentrés, que le groupe est important (environ 25) et que nous sommes tous très impliqués dans ce projet en voie de finalisation.

Programme de la matinée : enregistrement d’un passage rythmique « percussions » Hakim, Sébastien, Olivier, Gérard. Très vite dans la boite. Cela permet à Hakim, Sébastien, Olivier de séjourner ensemble ce qui ne s’était plus fait depuis plus d’une année.Puis après l’arrivée de Corbeil, on attaque la partie difficile. La « valse à tournis », la fameuse.


Un quart d’heure d’échauffement nécessaire est bienvenu pour recentrer tout le groupe sur le difficile travail de chœur qu’il nous faut enregistrer.
Jean Paul a préparé les chaises par sous groupe de chants, par pupitre, comme on dit dans notre jargon de musiciens.
Cela sert aussi de repère aux résidents et c’est important.
Trois ou quatre prises de son de la valse puis ré-écoute… très décevante. On ne comprend pas bien les paroles. On doit pouvoir mieux faire. Nous verrons cet après midi.
La pause déjeuner s’impose. Aurélie nous a rejoint. Elle prendra des photos durant la séance. Sylvie se joint à nous. Nous sommes contents de leurs visites et de leur soutien. Cécile est attendue vers 14h. C’est Audrey qui est contente. Elle a ha^te de montrer à Cécile ce qu’elle fait en musique.
Les résidents prennent la parole au cours du déjeuner comme les autres jours : remerciements d’être là et de participer à cette expérience. Fabrice, Jean Paul et Philippe comme d’habitude assurent le service. Puis pause café jusqu’à 14h.

Tout le monde est là, il y a des résidents qui sont restés, les autres sont revenus avant l’heure.
C’est curieux de constater qu’ils reviennent seuls sans qu’on leur rappelle et qu’ils aient hâte de continuer l’enregistrement.
Habituellement, en temps normal, il faut aller les chercher et certains regardent leur montre et indiquent qu’il est temps d’arrêter l’activité. Durant ces trois jours nous n’avons pas constaté ce type de comportement.

14h, allez c’est reparti !
Echauffement d’ensemble.
Puis annonce de programme de l’après midi. Réécoute de la totalité. Une prise d’ensemble pour essayer de faire mieux que ce matin Hélas encore, ce n’est pas concluant. Nous n’avons à faire à un problème de composition et il est bien possible que nous n’ayons pas le niveau technique pour réaliser cette partie. Il nous faut trouver une solution : temps de réflexion, brain-storming, puis décision d’enregistrer seulement trois voix : c’est Jean Paul, Philippe et Audrey qui s’y collent. Et ça fonctionne plutôt bien. Aurélie et Cécile mitraillent : shoot, flash, portraits, zooms etc…
C’est cette version que nous gardons à l’unanimité… et c’est la bonne. Ouf ! de soulagement. Les séances photo continuent. Et ce sont les interprétations libres sur le thème Cafard de Norbert. Chacun son tour.
Hakim commence par un raggæ muffin scandé tel un pro. Ce qui donne le ton pour les autres résidents. Franck n’a pas tout enregistré, trop occupé à ré écouter les prises, de plus il pensait que c’était les photos. Dommage, nous avons encore vendredi après midi pour mettre en boite ces moments d’improvisation. En tous cas, il y aura des photos.
16h30 certains résidents pensent au goûter. Il est temps de nous arrêter. Je fais l’annonce que demain jeudi c’est le break. Nous nous quittons, fiers de notre travail. Le cafard est enfin sur le disque dur. Nous avons accompli notre mission dans les temps impartis. Tous les résidents ont été attentifs et ont appris pleins de choses concernant le travail de prise de sons et de musiciens. Ils nous en parlent en termes élogieux et reconnaissant. Ils ont hâte que l’on se retrouve vendredi midi pour la dernière fois.
Franck et moi nous restons pour réécouter le reggae et nous constatons qu’il manque une partie de basse qui améliorerait ce morceau. Franck qui est décidemment un homme de ressource propose d’amener sa guitare basse vendredi matin de l’enregistrer. Cela m’ôte une belle épine du pied car je ne m’en sentais pas capable."